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Les malveillants à l'affût,
Tapis dans l'ombre,
Aiguisent leurs dents pointues
Sous leurs capes sombres.
Puis sortis, de leur cachette
Tel des chiens enragés,
Les malveillants se jettent
Sur os décharné.
"Mangez moi tout cru
Puisque vous le voulez,
Je m'offre à vous, qui l’eut cru
Mais je suis empoisonné.
Gorgé d'un goût amer,
Par tous ces maux déversés,
Par cette odeur dans l'air
A la lisière du lisier".
Puisqu'il n'est point de secrets
Que le temps ne révèle,
Ni de mal que l'on fait
Que le temps ne rappelle ;
Les malveillants passeront leur vie
A perdre leur temps,
Les malveillants seront trahis
Par d'autres malveillants.
A l'abri de la lumière,
Ils se lèchent les babines,
Se déguisent et se terrent ;
Le mal est à la racine.
Mercantiles et cannibales,
Sous des masques, reclus,
Sans honte, sans morale,
Ils attendent une main tendue.
"Mangez moi, je suis cuit,
Puisque vous en rêvez,
Vous en bavez d'envie
Mais je suis empoisonné,
Faisandé et pourri,
Par les remords, les regrets,
De vous avoir subi,
De vous avoir aimé."
Puisqu'il n'est de vrais visages
Ou d'images d’Épinal,
De faux-semblants, de mirages,
Que le temps ne dévoile ;
Les malveillants passeront leur vie
A perdre leur temps,
Les malveillants seront trahis
Par d'autres malveillants.