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Chaque nuit, le bouleau
Du fond de mon jardin
Devient un long bateau
Qui descend ou l'Escaut
Ou la Meuse ou le Rhin.
Il court à l'Océan
Qu'il traverse en jouant
Avec les albatros,
Salue Valparaiso,
Crie bonjour à Tokyo
Et sourit à Formose.
Il vogue à perdre haleine,
Sans souci de sa peine,
Porté par les courants,
Fait claquer ses auvents,
Défie les ouragans.
Au gré des alizés,
Il remonte en chantant
Les îles sous le vent
Se laisse dériver
Glisse auprès des banquises
Rêve de voir Venise.
Puis, dans le matin rose,
Ayant longé le Pôle,
Des rades et des môles,
Lentement redevient
Bouleau de mon jardin.
Bouleau de mon jardin.