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1.
Une rose d'automne, ô ma rose enfumée
C'est la rose de Faust, la rose à Lorelei
Le tramway qui serpente au flanc de la vallée
La fait trembler souvent dans le verger défait
Trente roses de sel viennent troubler mon âge
Ardennes, Lâchez moi les loups de mal enfance
Leur gueule a le satin des roses d'aujourd'hui
Leurs ongles, aux guérets, font des roses de buis
2.
Mon père il est cinq heures vous sortez de l'usine
Votre capuchon noir est lézardé de bruine
Vous mordez une pomme en caressant ma joue
On entend le silence et des roues dans la boue
Roses des étés blancs, roses de Picardie
Je vous ai vu pourrir dans les jardins croulants
Les canons qui roulaient les dés noirs de la vie
Barbouillaient sur la nuit des roses de géant
3.
L'hiver monte à l'assaut des pentes du haut-vert
Les biches alanguies se couchent dans la bruine
Ce pas clouté qui va, serait-ce vous mon père
J'entends rauquer très loin vos sirènes d'usine
Ensuite je ne sais tôt je perds la mémoire
Il reste une colombe endormie dans la main
Il reste un anneau d'or, trente roses qui tremblent
Une femme de neige et la saveur du pain.
4.
Une rose d'automne, ô ma rose enfumée
C'est la rose de Faust, la rose à Lorelei
Le tramway qui serpente au flanc de la vallée
La fait trembler souvent dans le verger défait