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Aux grés de douce france
les enfants de l'exil
des charters en partance
aux politiques asiles
des solidaires ici
ont des airs de désir
la montre à ton poignet
moi je vole à la tire
vols aux roi financier
et cynisme au sourire
nous construisons des murs
tu construis l'avenir
dans des villes d'enclave
peur dans les métros
sous le chant des esclaves
sous l'envole de l'oiseau
je suis un étranger
l'orage est mon pays
je n'ai pas de monnaie
la route est mon amie
nous civilisations
toi les camps à Calais
nous les désillusions
toi le béton armé
nous trop vieilles cultures
toi petite ouvrière des villes
nous réserver c'est sûr
toi l'enfer des bidonvilles
nous les collaborants
des babylones en argent
nous les prostituants
toi l'œil du printemps
nous les voleurs de terres
toi fils des tyrannies
de nos pétrolifères
toi boire l'eau des pluies
je suis un étranger
l'orage est mon pays
je n'ai pas de monnaie
la route est mon amie
je suis un étranger
et tel est mon chemin
j'ai brulé les papiers
j'ai partagé mon vin
pour ramasser les poubelles
toi travail aux aurores
nous regarder le ciel
toi courber le corps
a l'espoir à la cave
toi tu coules des sueurs
sous les chants des esclaves
aux profits des sans cœur
tous sans papier
tous sans patrie
tous fils d'un étranger
tous fils de l'incendie
dis pourquoi douce France
je ne vois qu'ignorance
des fascismes à outrance
pays de nos enfances
nous sommes des étrangers
la terre est notre pays
nous n'avons pas de monnaie
la route est notre amie
nous sommes des étrangers
l'orage est notre chemin
faut bruler tes papiers
faut partager ton vin