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A quarante ans ma mère était une fan de Johnny Hallyday
Mon père ne jurait qu'par Julien Clerc et Maxime Le Forestier
A quarante ans t'es plus dans l' coup, y a rien à faire
C'est à c't âge-là qu'ils deviennent tous quadragénaires
Moi c'qui me branchait comme musique, c'était Alliance Ethnik
Red Hot Chili Peppers, NTM et tous les rappeurs
J'avais quinze ans
Devant moi, des lendemains qui dansent
La vie comme des grandes vacances
Comme un roman
J'avais quinze ans
J'emportais ma meuf comme une fleur
En lui chantant sur mon scooter
Caroline, Caroline,
Caroline, donne-moi ton cœur
Quand j'parlais d'Marcelo Rios, Chicago Bulls et Agassi
Mon père en était au ping-pong, Bernard Hinault et Platini
Quand ils ont quarante ans, les vieux, ça passe encore
Après c'est Jurassic Park et les dinosaures
Avec nos piercings dans les joues, nos jeans troués aux g'noux
On partait dans l'quartier jouer Alerte à Malibu
J'avais quinze ans
Devant moi des lendemains qui dansent
La vie comme des grandes vacances
Comme un roman
J'avais quinze ans
J'emportais ma meuf comme une fleur
En lui chantant sur mon scooter
Caroline, Caroline,
Caroline, donne-moi ton cœur
Papa aimait pas trop mon look moitié grunchy, moitié rappeur
Moi j'rigolais doucement devant son catogan et ses bombers
Y critiquait MC Solar, le groupe Alliage
Moi j'disais : "L'mauvais goût, c'est rien qu'une question d'âge !"
Grand-père qui mélangeait toujours CD et 78 tours,
Patrick Bruel et Aznavour, nous chantait plein d'humour :
J'avais quinze ans, devant moi des lendemains qui changent
Maintenant les souvenirs se mélangent dans mon rétro
D'puis mes quinze ans, j'ai vu passer bien des musiques et des chanteurs
Mais les paroles sont les mêmes de Mayol à Ophélie Winter :
Caroline, Caroline
Caroline, donne-moi ton cœur.
Caroline, Caroline
Caroline, donne-moi ton cœur.