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Tous ces voiliers, sur un fond de montagne,
Guidaient mon rêve quelques siècles en arrière.
Je croyais voir dans un vieux port d'Espagne
L'Armada impériale qui cinglait vers la mer.
Tous ces voiliers, dans leur gracieuse ronde,
Me rappelaient les doux instants vécus
Comme ce poète, les pieds plongés dans l'onde,
Qui songeait aux images d'un bonheur disparu.
Tous ces voiliers me distillaient l'ivresse
Comme ces liqueurs qui rendent triste ou gai.
Je savourais les embruns, les caresses
Qu'une main invisible semblait me prodiguer.
Tous ces voiliers, exauçant ma prière,
Ressuscitaient les charmes effeuillés.
Le vent m'apportait une voix qui m'est chère,
Qui fredonnait des chants qu'on ne peut oublier.