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C'est dans l'aube chиre а Verlaine que tu courais notre domaine
Humant l'air des quatre saisons, odeurs de thym et de bruyиre
Sous tes pattes fraоches lйgиres, s'йlevaient comme une oraison
Berger des landes familiиres, tu vivais digne et solitaire
Animal douй de raison, j'йcris ce jour anniversaire
Oщ tu reposes sous la terre а deux pas de notre maison
Hourrah oural ouralou, Oural ouralou
Hourrah oural ouralou, Oural ouralou
On voit souvent des souveraines а la place des rois qui rиgnent
Rien qu'en posant leurs yeux dessus, il faut se mйfier du paraоtre
De nous deux qui йtait le maоtre, nous ne l'avons jamais bien su
Tu vйcus la vie parisienne la nuit sur les quais de la Seine
Les music-halls et les tournйes et cette vie qui fыt la mienne
Il me semble que tu l'entraоnes а la semelle de tes souliers
Hourrah oural ouralou, Oural ouralou
Hourrah oural ouralou, Oural ouralou
Jour aprиs jour il faut l'admettre, voir ceux qu'on aime disparaоtre
C'est ce qui fait vieillir trop tфt au paradis des chiens peut-кtre
Ton long museau а la fenкtre, tu nous accueilleras bientфt
Au triple galop caracole, je vois tes pattes qui s'envolent
Chevauchant l'herbe et les nuйes, le vent siffle dans ton pelage
Vole vole mon loup sauvage comme au temps des vertes annйes
Hourrah oural ouralou, Oural ouralou
Hourrah oural ouralou, Oural ouralou.