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Sous les rayons tout blancs
De la lune d'argent
Ils marchent sans rien dire
Seuls sont les tout-petits
Au visage pâli
Aux lèvres sans sourire
Jean, vois-donc cette maison
Comme il doit y faire bon
Près du feu qui pétille
Tiens ! Qui frappe à cette heure ?
C'est nous, n'ayez pas peur
Bien qu'on soit en guenilles.
{Refrain:}
Les p'tits qui n'ont pas d' nid
Ont besoin de tendresse
De baisers, de caresses,
Ils sont nés d'un serment
Comme en font les amants
Les soirs de folle ivresse ;
Les serments envolés
Les petits sont restés
Que la misère emporte
Vous, dont le pain est blanc
Qui avez des mamans,
Ouvrez leur votre porte.
Ah ! Passez votre chemin
Vous êtes des vauriens
Qui nous pillent et nous volent
Au lieu de marauder
Vous feriez mieux d'aller
Tous les deux à l'école
Jean, il faut se sauver
Car les chiens sont lâchés
Et le ciel est sans voile
C'est peut-être maman
Là-haut qui nous attend
Dans cette grande étoile.
{au Refrain}
Mais soudain devant eux
Le décor merveilleux
De l'océan qui roule.
L'étoile de là-haut
Est descendue sur l'eau
Sous la forme d'une boule.
Jean, tu vois, c'est maman.
Ils vont vers l'océan
Et les flots les entraînent
Et quand sonna minuit
Un marin entendit
Le chant d'une sirène.
{au Refrain}