Оригинален текст
Mes mains s'agrippent à la terre
L'aube lave mon visage
Dans un cri qui me soulage
Je m'éveille à la lumière.
Une vague souvenance
Qui serpente et qui se cache
D'un cocon flexible et dense
Dont il faut que je m'arrache.
Naissance
J'écarquille sur le monde
La lueur de mes prunelles.
Chaque son, chaque seconde
Est une source nouvelle.
Ronde lente et formes vagues
Au travers de la lumière
Qui se meuvent et qui divaguent
Estompées par mes paupières.
Naissance
Je vais ramper sur le ventre
Pour appréhender le monde.
Je vis et je suis le centre
D'une sphère chaude et profonde
Je vais trouer le silence
De mes cris rauques et fragiles.
Comme un mendiant malhabile,
Je mendie ma subsistance
Naissance
Mes mains s'agrippent à la terre
L'aube lave mon visage
Dans un cri qui me soulage
Je m'éveille à la lumière.