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Ami prends ma lanterne car j'ai perdu ma flamme
Mon amour est partie elle a jeté mon âme
A bouffer au néant , me laissant le coeur vide
Elle a fait des fertiles, des averses, l'aride
Et l'horreur du monde n'est rien en comparaison
A ce que l'amour fait, à ceux qui dans l'union
Pense oublier un peu qu'on est triste ici bas
Et qu'ici solitude est le dernier repas
Elle avait les yeux noirs dans lesquels on voit du bleu
Qu'on prend pour l'océan dans lesquels on voit Dieu
Et qui vous font toucher du bout des doigts les horizons
Mais toujours à la fin on est seul au milieu
Des vagues de sanglots et du sel dans la gorge
Et du sel sur la plaie de ce coeur tatoué
A son nom que l'on crie au fond des verres de vin
A se dire que la vie oui n'était qu'une putain.
Ami regarde moi j'ai le coeur qui renverse
La mémoire de ses yeux qui me colle a la peau
Et dans les bars du port je cherche magie noire
Pour délivrer mon corps du sort qu'on m'a jeté
Et le sourire des filles non ne me fait plus rien
Et je commence à croire que les hommes qui ont pris D'autres hommes pour amour ont réglé la question
Après tout dis moi qu'est-ce qu'elles ont de plus que nous ?
Si ce n'est cette force qui fait qu'elles vous oublient
Cette horreur au fond d'elles, ouais ce monstre qui crie
Quand elles vous font l'amour tu sais qu'elles n'oublient pas
Qu'il n'y a qu'à la nature qu'elle tiennent paroles
A tout ceux dans leurs bras qui sont faits prisonniers
J'ai l'âme solidaire et puis ma sympathie
A ces fous qui comme moi finiront pas la nuit
Je vous le dis putains, putains, vous m'aurez plus
hé hé , héhé hé , héhé hé , hé héhé , hé, hé hé hé x2
Que je meurs à l'instant si l'envie me reprend
De remettre ma tête dans la gueule du serpent
De me laisser encore crucifier le coeur
Pour un joli sourire au parfum de leurs fleurs
Marguerites ou tulipes et de roses a lilas
Tu sais l'ami pour moi elle ont toutes ici-bas
Quand elles vous montrent au ciel
Qu'elle vous disent qu'elles vous aiment
Elles ont toutes pour moi l'odeur des chrysanthèmes
Adieu les gentilles, adieu les j'en pleure
Adieu les maudites qui ont pris ma lueur
Qui ont jeté dans le noir mes yeux et puis les tiens
Contre le chant du cygne
Et les beautés ? Qu'elles crèvent toutes
J'en peux plus de ces jeux qui nous tuent
J'en ai marre de ce coeur mon Dieu qui ne bat plus
Et qui toujours s'incline aux pieds de fausses blondes
Qui nous mènent à la cime, qui nous traînent à la tombe
hé hé héhé hé , hé hé héhéhé, hé hé héhé hé, hé hé hé x2