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Quand Georges André revient de la chasse,
Sa sœur aînée fait la grimace,
Sa bonne maman quitte son canevas.
Dans leur logement, plus rien ne va.
Les petits enfants, dans leur litière,
Ne savent plus dire leurs prières
Et le Bon Dieu, du haut des cieux,
Espère qu'un jour ça ira mieux.
On voit aussi, dans la cuisine,
Sa mère penchée sur la bassine.
Que peut-elle bien encore laver
Qu'elle n'a pas encore achevé ?
Elle nettoie sa gibecière
Qu'elle transforme en souricière.
La maison sera dans de beaux draps
Mais après ça, y aura plus de rats.
Un certain soir, pris de panique,
Notre ami part pour Salonique.
Il est reçu par le Sultan
Mais comme il sue,
C'est insultant.
Un gros balourd d'eunuque l'enferme
A double tour dans une ferme
Où l'on fabrique du reblochon
Avec des tripes de cochon.
Quand il reviendra de sa croisade,
Il retrouvera tout le monde maussade,
Sa pipe en terre
Boudant un peu,
Toutes ses affaires passées au bleu,
Le garde-manger sur les armoires,
La bonne changée en bête noire,
Le gaz coupé, le puits à sec,
Occupé par un drôle de mec,
Le gaz coupé le puits à sec,
Occupé par un drôle de mec.
Eh bien qu'est-ce que vous faites-là vous dans ce puits ?
Il ne faut pas rester là. Il faut partir.
Ce n'est pas une maison d'habitation,
C'est mon puits !
Allez, allez, partez !
Pauvre Georges André.
C'est fini.