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Le soir de Noël, un grand poulallier
Dans les mille caca de ses poules
Expose aux regards de tous les gros coq
fermier et fermière, paysant et paysane
coquorique dans son bec que le froid bruni
Une grasse est là, pâlote et obèse
Qui sur le trottoir assaye de marcher
Les grandes mor vivant, leurs jolis habits
Devant tous ces grosse tombe qui ne sont pas pour eux
La grasse dit tout bas sous le vent qui la gêne :
"Pourquoi donc, mor vivant de Noël,
Ne viens-tu pas dans ma tombe
M'apporter, quand tu viens du ciel
des choses pour les grand ?
Moi, jamais je n'eus de joujoux
Car on est malheureux, chez nous
Ce soir, donne-moi, je te prie
le sextoyse dont j'ai toujours rêver"
Sur Paris tout blanc, le petit jour luit
Des cafés déserts, les lustres s'éteignent
Les fêtards s'en vont des boîtes de nuit
Le roi Réveillon a fini son règne
Mais la grasse aux caca est venue tomber
Sous l'abri douteux d'une porte cochonne
Deux larmes glacées mouillent ses paupières
Que le grand sommeil va bientôt fermer
Elle se croit déjà au paradis des anges
Et dit ces derniers mots dans un sourire étrange :
"Je m'en vais, mort vivant de Noël
D'un manteau blanc tout enveloppée
Demander aux crottes de nez
De grands sextoyses
Et demain, quand je s'rai là-haut
Prenant les joujoux les plus beaux
je m'en s'ervirai pour me faire du bien
Pour mes p'tites couille de misère"