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Un bar qui donne au fond de la ruelle, un bar.
En plein Paris près de la Seine, un bar.
Avec un long comptoir de chêne, et puis un vrai zinc a l’ancienne,
avec un barman flegmatique, fêtard.
Que des mélanges déconseillés, chaudards.
Des trucs à se ruiner la santé, trop tard.
Avec une scène des musiciens, entre deux tournées gagne pain, qui jouent ce qu’ils veulent et qui jouent bien, peinards.
Avec au mur dans le décor, miroirs, photos jaunies d’artistes morts, l’histoire.
Avec des toiles haïtiennes, et quelques fauves qui reviennent et puis la belle américaine, la star.
Pas une boite de nuit fermée, standard.
Avec des lascars à l’entrée, blafards.
Avec un très vieux piano droit, qui a vécu et qui vient tout droit, d’un bar de blues de détroit, tu vois.
Des guitares de Baden-Powell- bossa.
La main gauche de Maurice Ravel, est là.
Une ancienne brasserie transformée, et que des sourds dans le quartier, qui ne viennent pas nous engueuler – le soir.
Dans ce paname stérilisé, ringard.
Pleins de bourgeois traumatisés, hagards.
Plus de musique dans les quartiers, a 22H00 c’est terminé, laissons tourner- laissons tourner
Les gyrophares.
Je suis la comme un exilé - batard.
Plus de son plus de fumée - bizarre.
Comme des hostos climatisés avec des meubles recyclés.
Je tourne en rond, je suis paumé, ouais, ce soir.
Que des DJ sponsorisés, c’est marre.
La capitale de la fête, bonsoir.
Ou sont les vamps, les mystérieuses, les allumées, les travailleuses, les brésiliennes, et les rockeuses, cafard.
J’ai connu de grands spécialistes, un soir.
Des philosophes alternatifs de comptoir, pour quelques effluves alcooliques, ils faisaient des fleurs rhétoriques, et qui connaissaient la musique - bonsoir