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Sa vie est comme
Un embouteillage
En plein mois d’août
À la saison des grands voyages
Et les vacances
Sont les aires d’autoroute
Il faut toujours
Reprendre la route.
Un instant il est
Un routier sympa
Et l’instant d’après
Un excité
Au volant sous le bras
On change tous
Avec les kilomètres
Suivant qu’on ouvre
Ou qu’on ferme sa fenêtre.
Beaucoup d’entre nous
Ont chaud,
Avec sur le front,
De grosses gouttes d’eau.
Pendant que d’autres,
Juste à côté,
Profitent de l’air
Climatisé.
Et tout le monde se met
Sur le bas coté,
Pour laisser passer les cortèges
Policiers.
C’est sur les hommes d’état
Comprennent nos malheurs
En nous coupant la route
À 230 à l’heure…
Alors on lève la tête en l’air,
Ya la télé qui filme
D’un hélicoptère.
Tout le monde regarde les Pales
Secam, c’est comme si elles
Tournaient à l’envers.
Et encore plus haut dans le ciel,
Doit sûrement passer
Un industriel, dans son
Jumbo-jet,
Des contrats plein sa serviette.
De jolis contrats,
Sur nos jolies petites têtes.
Est ce que c’est la sueur ?
Ou le fait d’être assis
À faible hauteur,
Qui t’empêche de voir
Si loin.
Qui fait que tu t’en prends
À ton plus proche voisin.
Au routier sympa,
Au type avec le volant
Sous le bras,
À tous ceux qui ne
Conduisent pas comme toi.
Continue comme ça
Et un beau matin
Tu te retrouveras,
En slip dans un jardin
En train de gueuler :
Putain j’suis ici chez moi !
Mais non t’es juste
Sur une trois voies
Qui t’emmène tout droit
Là où tu ne sais pas,
Et la seule différence
Entre toi et moi…
C’est que je me suis assis
Sur la bande d’arrêt d’urgence.