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Le premier jour qu'il vit la fille,
Il lui offrit un illet blanc.
C'était pas une fille de famille
Mais elle avait des sentiments
Et elle en eut le cur content.
Le second jour qu'elle vit le marin,
Il lui offrit un illet rose
Sans pour ça lui demander rien.
Elle sut apprécier la chose,
Souriant des yeux, les lèvres closes.
On ne peut jamais savoir
Ce que sera demain
Car c'est le jeu du hasard.
L'amour est son cousin.
Ce cur était muet
Depuis bien des années.
Il a suffit d'un illet
Pour qu'il se mette à chanter.
Ce n'est que le soir du troisième jour,
Bien loin de la ville, bien loin des bouges,
Qu'avec la fille, il fit l'amour
Et lui donna un illet rouge,
Et lui donna un illet rouge.
Puis il lui dit quelques paroles :
" Si je restais, je pourrais t'aimer.
Elle se sentit dev'nir toute drôle,
Si drôle qu'elle s'est mise à pleurer,
Si drôle qu'elle s'est mise à pleurer. "
On ne peut jamais savoir
Ce que sera demain
Car c'est le jeu du hasard.
L'amour est son cousin.
Ce cur était muet
Depuis bien des années.
Il a suffit d'un illet
Pour qu'il se mette à pleurer.
Sans amour, le plaisir est mort.
Il y a des filles dans tous les bouges.
Y a des marins dans tous les ports
Mais il n'y a qu'un illet rouge,
Mais il n'y a qu'un illet rouge.
On ne peut jamais savoir
Ce que sera demain