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En plein cœur de la nuit, je vis geler l'été.
Les monstres avides quittaient les mers glacées.
Ils parlaient une langue étrange et acérée,
Formulant des projets s tous plus ou moins censés.
C'était hier encore leur vœu le plus ailé
De revenir sur cette Terre infester,
Des plaines généreuses au monts ensoleillés,
Qu'ils avaient dû laisser en combattants défaits.
Athéna, n'entends tu pas la voix de ceux qui sont perdus,
De ces infortunés élus. Athéna, retiens leurs bras.
Les guerriers te sont dévolus, la paix n'attends plus son salut .
Le vent soufflait tantôt des bribes torturées
D'un profane vieux chant qu'on avait oublié.*
Les sombres créatures, de concert l'entonnaient,
A l'unisson fondant sur les pierres de la baie.
Les arbres, dans la danse, leurs branches agitaient,
Faisait voler en transe les feuilles timorées.
L'herbe cendre, affolée, sous leurs pieds se couchait
Accueillant les régents pleins d'animosité.
Athéna n'entends tu pas la voix de ceux qui sont perdus,
De ces infortunés élus. Athéna, guide nos pas,
Les chants de liesse ne sont plus au fil des ans du lourd tribut.
Athéna retiens leurs bras, les guerriers te sont dévolus,
La paix n'attend plus son salut.
La songeuse lune éclairait, sur les rivages ensanglantés,
Les vainqueurs d'hier, décimés,
Que d'immenses ombres piétinaient.
Athéna, guide nos pas, les chants de liesse ne sont plus
Au fil des ans du lourd tribut. Athéna, retiens leurs bras,
Les guerriers te sont dévolus, la paix n'attend plus son salut.